De l'avant

Publié le par anaïs


Cela fera bientôt deux mois que je n’ai pas écrit ici. Depuis le 21 décembre 2006, jour d’inauguration de cet espace, je n’étais jamais resté aussi longtemps loin de l’écriture. C’est d’autant plus paradoxal que je suis partie, entre autres, pour aboutir au résultat opposé: écrire et créer plus.

Seulement, pour ça, il me fallait changer, réajuster, retrancher et batailler avec moi-même.

En effet, depuis une conversation téléphonique avec l’homme au divan j’étais sûre d’une chose: si je voulais passer du côté des mots -  véritablement – il me fallait tout d’abord sortir de moi, un peu, quitte à y revenir plus tard. Si je voulais pouvoir utiliser ce blog comme un lieu artistique il ne pouvait rester (uniquement) l’instrument cathartique qu’un tel endroit à souvent tendance à devenir.

J’ai donc décidé une modeste métamorphose. C’est aujourd’hui qu’elle prend forme. La tentation sera grande pourtant, peut-être encore plus que par le passé, de venir jeter ici des bribes de mes peurs, de mes regrets et de mes aubes sans sommeil. Je sais que je devrai peser lourdement les dangers dans la balance afin de ne pas céder à l’impulsion de l’épanchement. Je sais que ce sera dur.

Mais il faut être conscient des raisons pour lesquels on vient s’ouvrir l’âme aux yeux de tous, et de quelques êtres en particulier. Les mots ne sont pas toujours des outils d’espoir: ils ne sauraient l’être. Mais je souhaite m’efforcer de leur faire éviter le malsain.

Cela ne veut pas dire que je ne parlerai plus de moi. Je suis lucide: on parle toujours de soi, peu importe la forme, l’histoire, le ton. Mais j’userai d’un filtre, désormais, pour les ombres de ma tête.

Si maux il doit y avoir, ils apparaitront au détour des fictions en miroir.

Les souvenirs et les ailleurs, rêvés ou vécus, ainsi que quelques impressions en vrac, se chuchoteront dans murmures & voyages, mais ne gémiront plus.

Quant à la nouvelle facette arts & more de ce blog, elle se déclinera de façon complètement spontanée, au gré de mes coups de cœur et de gueule artistiques, parce que c’est les autres qui nous nourrissent d’images et d’idées et de ce souffle qui pousse en avant. Aucune règle ici: citations, tableaux, critiques pas objectives pour un sou, expos et musique d’avenir; il y aura de tout.

Juste moins de larmes. Juste moins de ces cris que je tenterai de garder pour moi.

Et puis nous verrons bien.

Publié dans mumures - voyages

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A
Douce Aslé... je me suis tue longtemps. Ces moments de silence sont nécessaires et utiles, parfois. Et tu vas si bien avec les mots que je ne doute pas une seconde que ce silence sera bientôt brisé... et tu seras là, plus brillante que jamais.Des pensées d'été pour ensoleiller le calme autour de toi.A.
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A
J’aimerais pouvoir faire comme toi avec les mots mais ça me semble si difficile en ce moment, que me taire c’est pour moi ce que j’ai de mieux à faire…Mais ça ne m’empêche pas de lire et de sourire<br />  <br /> …Bises Bel…
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A
Mlle Poppy: ça fait du bien d'être de retour, en fait. Je ne compte pas me cadenasser au dedans, de toute façon je n'ai jamais su faire, mais ce sera différent, c'est sûr, c'est décidé. Merci de ton passage. Pensées, A.Ariaga: Merci d'être passée un court instant, d'avoir quitté votre laboratoire aux nuances de labyrinthe, dans lequel j'aime bien venir me perdre et lire des choses auxquelles je ne connais (presque) rien. L'inconscient collectif, oui. Je sais que c'est une notion que vous maîtrisez mieux que moi, mais pour ce que j'en comprends, je suis d'accord avec vous.... Sourires vers vous, A.
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A
On peut déchirer sa mémoire mais les merceaux demeurent dans l'inconscient collectif. Et ils reviennent toujours avec la beauté des mots que je lis sur ce blog;
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M
Je suis contente de te voir revenue.J'espère que ce nouveau départ, cette nouvelle façon d'écrire te fera du bien. Ou du moins aucun mal. Mais laisse les cris sortir de ta gorge. Laisse les larmes couler au grès des mots. A bientôt.
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